Zoobot

zòòbo

Robot animal destiné au combat

Un zoobot est un robot biomimétique qui trouve sa place sur une zone de combat. Il est inspiré de tous types d’animaux : chien, oiseau, serpent, insecte…

Il a une mission précise sur le terrain des opérations. On trouve par exemple…

  • des copies mécaniques de mules qui portent du matériel.
  • des robots inspirés de mille-pattes qui tirent des charges lourdes.
  • des reproductions d’insectes ou serpents qui effectuent des missions de reconnaissance.
  • des chiens artificiels qui partent à l’assaut.

Vos propositions

vos Mots connexes

Biobot : robots biologiques
Salafer : donner à une machine le pouvoir de tuer

Prospective du soldatologue

Atouts

Robots démineurs, explorateurs, transporteurs de charges lourdes, drones… Les robots sont très présents sur le terrain des opérations.

Pigeons voyageurs, chiens envoyés en mission de sauvetage sur les champs de bataille… De tout temps, les animaux jouent un rôle dans les combats. Il est donc logique que les zoobots aient leur place au combat.

Ayant des propriétés inspirées des animaux, ces robots pourront…

  • assister les soldats dans des tâches jugées complexes, dangereuses ou peu faciles à réaliser.
  • être envoyés en mission de sauvetage, de reconnaissance ou de recherche dans des zones peu accessibles ou exposées au feu ennemi.
  • fournir des informations précises sur les actions des forces ennemies.
  • se glisser dans des espaces restreints et faciliter les opérations de recherches et de sauvetage.

Défis

Les zoobots doivent être agiles et se déplacer avec discrétion.

A l’heure actuelle les moteurs propulsant les robots sont encore très bruyant et leur autonomie passablement réduite.

Les pertes risquant d’être nombreuses, il faut aussi que le prix de ces machines baisse.

Indicateurs

Lorsque des zoobots seront des animaux de compagnie au même titre que les chats et les chiens, nous aurons franchi un seuil dans l’acceptation de ceux-ci

Nous aurons aussi résolus quelques problèmes technologiques et d’interface humain-machine.

L’armée Coréenne annonce qu’elle va utiliser des zoobots au combat. Le mouvement est donc lancé.

Questions ouvertes

Est-ce que les soldats ne vont pas s’attacher à ces zoobots et prendre des risques insensés pour les défendre ?

Comment les zoobots vont-ils pouvoir trouver leur place dans différents écosystèmes ? ?

Est-ce que les zoobots doivent ressembler forcément à leurs frères vivants, ou peuvent-il prendre des formes optimisant la mission pour laquelle ils ont été pensé?

C’est déjà demain

Et si les robots-animaux étaient les soldats du futur !

L’armée coréenne engage des animaux mécaniques

Dès 2024, l’armée sud-coréenne comptera de nouvelles recrues, à forme non humanoïde. Elles seront sur pattes, à ailes ou rampantes. Selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap News, les robots animaux sont un des axes prioritaires de développement de la DAPA (département du ministère de la Défense en charge des achats).
Ce projet va dans le sens de la politique très robotique du ministère de la Défense coréen : la Corée du Sud est l’un des 7 pays investissant le plus dans les robots autonomes appliqués au champ militaire.
L’armée sud-coréenne utilise la technologie pour compenser son taux de natalité en baisse. Outre la diminution du nombre de jeunes hommes faisant leur service militaire, nombreux trouvent des subterfuges pour ne pas le faire : croyances religieuses, surpoids, tatouages sur tout le corps…

Le robot guépard

En 2012, la société Boston Dynamics, en association avec l’agence de recherche américaine DARPA et le MIT, présente au monde le robot « Cheetah » (guépard en français). Il est capable de courir à une vitesse moyenne de 29 km/h sur tapis roulant, avec des pointes à 45,5 km/h. 
En 2015, une seconde version est capable de sauter par-dessus des obstacles de 40 cm de hauteur de façon totalement autonome.

En 2018, un troisième guépard effectue des bonds de plus de 75 cm de hauteur. Il court en adoptant différents styles et monte des escaliers. Cette machine peut aussi se déplacer latéralement ou encore marcher sur seulement trois pattes.
En mars 2019, l’équipe du MIT Biomimetics Robotics Lab dévoile une version mini du robot. Les Mini Cheetah sont capables de courir, sauter, marcher et se retourner.

Les chiens à la niche

La société Boston Dynamics, spin-off du MIT, puis propriété de Google, avant d’être vendue au japonais Softbank, conçoit des robots animaux depuis 1992. La société travaille effectue la plupart de ses développements sous l’égide scientifique de la DARPA (département de recherche de la Défense américaine).

Le LS3, espèce de robot-chien a été testé par l’armée américaine pour porter des charges lourdes (au moins 200 kg de matériel). D’où leur surnom de mule.
Mais en dépit de leurs impressionnantes capacités à se déplacer sur tous les terrains, l’armée américaine n’en veut pas ! Les LS3 sont capables de suivre à la trace les hommes et d’interpréter leurs ordres visuels et verbaux. Mais lors des tests de terrain, le LS3 a aussi montré sa principale faiblesse : le bruit. Équipé d’un moteur thermique, il est aussi discret qu’un bucheron canadien qui progresse dans la forêt avec sa tronçonneuse ! Un vacarme incompatible avec les exigences de furtivité des Marines lors de leurs mouvements sur le terrain. En opération, le bruit du robot trahirait leur position.

 https://youtu.be/arIJm2lAfR8

Le Pentagone développe des robots-insectes depuis… 70 ans !

Des documents récemment rendus publics montrent que les scientifiques de l’armée américaine s’inspirent des papillons, libellules et autres bestioles à des fins d’espionnage… depuis au moins 70 ans !
Ils ont travaillé sur la construction d’engins mécaniques imitant des insectes (des mouches, par exemple) ou de petits mammifères (comme des chauves-souris), capables d’effectuer des vols de reconnaissance derrière les lignes ennemies ou en zones urbaines. Ces machines sont « difficiles à détecter », « relativement peu coûteuses », « remplaçables », et « faciles contrôler », précise un rapport de la Darpa.

Un document de 2008 fait état de recherches menées par la Darpa et l’université Cornell, au nord-est des États-Unis. Il montre que l’agence américaine ne s’attache plus seulement à imiter des animaux pour des missions d’espionnage, mais à intégrer aussi des systèmes bioélectroniques dans des organismes vivants ! On apprend ainsi que des puces reproduisant des jonctions neuromusculaires ont été implantées sur des chrysalides de papillons de nuit, avant leur métamorphose, afin de contrôler leurs mouvements ! On n’a aucune information ni sur le succès de ces expériences ni sur leur éventuelle utilisation…

L’arche de Noé électronique

 

L’entreprise turque Albayrak Savunma, en collaboration avec l’Université technique de Karadeniz, développe « Wattozz », une raie en titane et en aluminium. Il dispose de deux caméras afin de mener des missions de surveillance. Muni d’explosifs, il se transforme en mine navale pouvant se placer sous la coque d’un navire ennemi avec des aimants électromagnétiques. Pour approcher de sa cible, cette mine télécommandée imite le mouvement de la raie. Son revêtement leur rend invisible par les sonars.

Une équipe composée de chercheurs du California Institute of Technology (Caltech) et de l’université l’Illinois à Urbana-Champaign a mis au point un drone qui imite avec précision le vol de la chauve-souris. Baptisé Bat Bot B2. Il ne pèse que 93 grammes pour 47 centimètres d’envergure, une corpulence proche de celle de la roussette d’Égypte. Le Bat Bot est contrôlé par des moteurs miniatures logés dans la colonne vertébrale.

L’armée américaine a lancé 103 drones miniatures en essaim (Perdix) à partir d’un avion de chasse. L’essaim n’a pas de leader. Il se reconstitue lorsque des drones entrent ou sortent.

Une baleine-espionne


Les vrais animaux peuvent aussi servir à des fins guerrières. Fin avril 2019, des pêcheurs norvégiens ont croisé le chemin d’une baleine soupçonné d’avoir été envoyé par la marine russe pour espionner les rivages norvégiens. Il portait un support pour caméra GoPro attachée sur un harnais sur lequel étaient inscrits les mots « Équipment of St. Petersburg ».

Actualités du futur


9 avril 2037 | Le nouveau vrai

Un amour de chien-robot


Dimitri est aux anges. Il a enfin récupéré « Lool », le chien robot qui l’a accompagné lors de sa dernière mission.

« Quand j’ai appris que Lool allait être recyclé parce qu’un nouveau modèle le remplaçait, je n’ai pas supporté. J’ai fait des pieds et des mains pour le récupérer » explique Dimitri.

Pour Dimitri, son attachement au zoobot est indéfectible : « Il m’a sauvé trois fois la vie en m’avertissant de la présence d’ennemis ». Le soldat ne le voit pas comme une machine, mais comme un être vivant : « Chaque jour, on se comprenait un peu mieux. Au fil des jours, il intégrait de mieux en mieux mes attentes. Dans les moments cruciaux, il me conseillait toujours de garder confiance. »

Dimitri ne sera pas battu uniquement pour lui, mais aussi pour les autres soldats qui ont passé un long temps avec des zoobots. L’armée a décidé de leur proposer de pouvoir les racheter pour une somme symbolique.

 

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